Wearistic Inside — La discipline du style
MON WHY — DU CHAOS À LA LUMIÈRE
L'histoire vraie derrière Wearistic : transformer la douleur en force, rassembler, pardonner — pour bâtir une vie de paix.
Je n’ai pas grandi dans le calme. J’ai grandi dans le bruit des disputes, dans la peur des éclats de voix, dans le silence après les coups. Mon père était violent — avec ma mère, avec mes sœurs, avec moi. Et chaque soir, on priait juste pour que la journée se termine sans drame.
En 2010, mes parents ont fait faillite. Tout s’est effondré du jour au lendemain. On a quitté notre ville, nos repères, nos amis — à plus de 400 kilomètres, pour recommencer à zéro, sans rien. Le RSA est devenu notre seule ressource pendant presque dix ans. Les colis alimentaires faisaient partie du quotidien, et les fins de mois commençaient souvent le 10.
Les vêtements étaient récupérés, troués, dépareillés. Je me souviens des chaussettes différentes, des chaussures usées qu’on recousait pour tenir encore un peu. Parfois, on rentrait à pied, faute d’essence. Mais même dans cette misère, il restait quelque chose d’indestructible : l’amour d’une mère et la volonté de survivre.
Pour survivre, on a créé notre propre système. Ma mère faisait des gâteaux et des sandwichs, et moi, encore gamin, je séchais les cours ou je me levais à l’aube pour l’aider à préparer, ranger, livrer deux fois par semaine. C’était notre business de survie — de 2010 à 2019, presque dix ans de débrouille.
C’est là que j’ai appris ce qu’est le travail. Pas celui des diplômes ou des bureaux. Le vrai. Celui qu’on fait avec les mains tremblantes, avec la peur du lendemain mais la foi que ça ira.
Puis, la maison s’est encore vidée. Mon père est parti, et dans son départ, il a aussi arraché ma plus grande petite sœur, partie loin, perdue dans le silence. Elle n’est revenue que plus tard, quand lui n’était plus là, et que la maison a enfin pu respirer.
Ensuite, j’ai voulu rêver. J’ai tenté la fac d’histoire — mais la dépression m’a rattrapé. Huit mois de vide, de gaming, d’isolement. J’avais le sentiment d’avoir déjà tout vécu avant d’avoir commencé.
Puis un jour, sans raison, je me suis levé. Je ne sais pas pourquoi. Juste une voix intérieure qui murmurait : “Ce n’est pas comme ça que ton histoire doit se finir.”
J’ai trouvé une alternance. 1 400 € par mois. C’était peu, mais c’était le début d’un redressement. Je pouvais enfin aider ma mère, alléger un peu ce poids. Et à la fin de mes études, un groupe m’a débauché. 5 000 € par mois. Je pensais avoir gagné. Mais j’avais juste changé de prison. Toxicité, humiliations, dévalorisation. Quatre ans à supporter, à encaisser, à me taire.
Mais pendant que d’autres essayaient de me briser, je me forgeais. Chaque remarque est devenue un carburant. Chaque rabaissement, une leçon. Et dans le feu, j’ai appris. Le front, le back, le branding, la psychologie, le business. Tout seul. Sans mentor. Sans filet.
Et un jour, j’ai compris : Je ne voulais plus survivre. Je voulais créer.
La naissance de Wearistic
C’est ce jour-là qu’est née Wearistic. Pas une marque. Une renaissance. Le cri silencieux d’un enfant devenu homme, qui transforme sa douleur en héritage.
Puis, ma petite sœur m’a rejoint. Elle a vu le feu. Elle a compris. Et ensemble, on a recommencé à bâtir. Pas pour effacer le passé — mais pour le transcender. Pour offrir à notre famille la paix qu’on n’a jamais eue. Pour réunir ce que la violence avait séparé.
Wearistic, c’est ça. Chaque hoodie est une cicatrice sublimée. Chaque T-shirt est un souvenir réparé. Chaque commande est un pas de plus vers la liberté.
Je ne le fais pas pour prouver. Je le fais pour rassembler. Pour ma mère. Pour mes sœurs. Pour ce gosse qui rêvait de stabilité. Pour cette maison qu’on construit maintenant, non pas en briques, mais en valeurs.
Et aujourd’hui, je le dis sans honte : j’aimerais que mon père revienne. Mais pas dans le monde d’avant. Pas dans celui du bruit, de la peur et du manque. Je veux qu’il revienne dans un monde différent — celui que j’ai bâti de mes mains, celui où il n’y a plus de cris, plus de colère, celui où la paix règne enfin. Pas pour réécrire le passé, mais pour lui montrer qu’on peut toujours choisir la lumière.
Wearistic, c’est ma catharsis. Mon arme. Mon pardon. La preuve vivante qu’on peut renaître des ruines.
Je ne cherche pas la gloire. Je cherche la paix. Et si ma flamme peut rallumer celle d’un autre, alors mon pourquoi est accompli.
C’est ça, mon why.
- Transformer la douleur en force.
- Réunir ce qui a été brisé.
- Pardonner pour être libre.
- Et construire, enfin, la vie qu’on nous avait refusée.